Mobilité active
Ces dernières années, on a assisté à une augmentation générale de l’utilisation de la bicyclette. 40% de la population française utilise régulièrement le vélo, ce qui équivaut à 22 millions de Français. 5% font du vélo tous les jours et 7% toutes les semaines.

Cette dynamique a été initiée par l’arrivée des vélos à assistance électrique, accélérée par la crise du COVID19, et bénéficie d’un soutien fort des collectivités locales et de l’État à travers le plan vélo, et le développement d’infrastructures adaptées à la pratique du vélo (pistes cyclables, stationnement sécurisé, parkings relais pour favoriser l’intermodalité…). L’ambition est de tripler la part modale du vélo dans les déplacements quotidiens, passant de 3% en moyenne en France à 9% d’ici 2024. A titre de comparaison, la part modale du vélo aux Pays-Bas est proche de 30%, et supérieure à 10% en Allemagne.
Le secteur de la mobilité durable et active, encore balbutiant, se structure pour répondre à tous les nouveaux besoins et est très innovant : flottes de vélos partagés, vélos d’entreprise, location longue durée pour les particuliers, services de maintenance itinérants, sans oublier le développement de solutions pour le transport de marchandises sur les premiers et derniers kilomètres.
Cependant, le retour sur le devant de la scène de la petite reine ne se fait pas sans mal, et rappelle la forte dépendance de ce secteur à l’Asie.
Approvisionnement
L’augmentation soudaine de la demande, associée aux perturbations de la chaîne d’approvisionnement mondiale dues au COVID et à d’autres épiphénomènes tels que le coup de pouce aux vélos, a rendu complexe l’approvisionnement en composants et en produits finis, créant des pénuries sur certaines références. Les délais de livraison sont passés de quelques semaines à plusieurs mois.
Cette tension devrait persister pendant plusieurs années, jusqu’à ce que les fabricants augmentent leur capacité de production et qu’un équilibre soit trouvé entre l’offre et la demande. L’industrie s’organise également pour stimuler la délocalisation d’un certain nombre de composants en France ou dans l’UE. Certains fabricants y voient une excellente occasion de se diversifier dans un nouveau secteur d’activité en pleine croissance.

Formation
La formation est un autre défi pour le secteur de la mobilité active et durable, avec l’évolution technologique des vélos, qui deviennent de plus en plus complexes en intégrant une chaîne de traction électrique, et avec l’explosion de la demande de maintenance, avec de nouveaux utilisateurs qui connaissent moins bien le vélo et qui recherchent donc une offre clé en main, et aussi parfois un accompagnement pour se remettre en selle. Enfin, de nombreux projets de relocalisation de l’assemblage de cycles en France sont en cours, ce qui nécessite également des compétences spécifiques. Face à cet enjeu, plusieurs acteurs et organismes de formation sont en train de mettre en place des structures adaptées. L’État a également annoncé l’ouverture de l’Académie des métiers du vélo, avec l’ambition de former 500 mécaniciens cycles par an.
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